Marie B. – Écrivain public
Une renaissance auditive.
Je m’appelle Marie, j’ai 50 ans et je vis en Bretagne. En mai 2016, suite à un cri d’enfant très fort et très aigu, tout près de mon oreille, je bascule dans l’hyperacousie. Un mois durant, je continue mes interventions de professeur de breton en milieu scolaire, très gênée par les bruits et les cris, mais je tiens. Je me dis que cela va passer avec le temps. Je souhaite terminer l’année scolaire sans arrêt maladie. Un mois plus tard, mon état s’aggrave de façon très inquiétante suite à un spectacle de danse africaine, lors duquel je portais pourtant des bouchons recommandés par une audioprothésiste. Ils étaient insuffisants et inadaptés, mais je l’ignorais à ce moment-là. A la suite de cela, je deviens réellement handicapée auditivement. Je ne supporte plus aucun bruit non feutré. On doit me parler doucement, je peine à partager des repas avec d’autres personnes, je m’isole et mon moral s’effondre. Je dois quitter mon travail.
Durant quatre longues années, ponctuées de légères améliorations et de rechutes, je n’ai quasiment aucun espoir de retrouver une vie « normale ». Je vis un véritable enfer, comme toutes les personnes concernées par une hyperacousie invalidante. Je suis dans un tunnel dont je ne vois pas le bout.
En février 2020, je fais la connaissance d’une personne formidable, pleine d’empathie pour ce que je traverse. Nous devenons amis instantanément. Quelques jours plus tard, cet ami m’envoie un lien internet vers la méthode ØREBLUE® en me disant : c’est loin, c’est cher, car il n’y a pas de prise en charge par la Sécurité Sociale, il faudra s’organiser… mais ça vaut le coup d’essayer ! Je n’en crois pas mes yeux, puisqu’en 2016, dans les premiers mois de mon hyperacousie, je n’avais trouvé aucune information porteuse d’espoir sur Internet. Démoralisée, j’avais cessé mes recherches. Ce soir-là, je regarde les vidéos et lis les témoignages présents sur le site et en quelques heures l’espoir renaît ! Et si cette méthode fonctionnait pour moi aussi ? Dès le lendemain, je téléphone à l’Institut et je discute un long moment avec Yves Bonneyrat. Lors de cet échange, je me sens immédiatement comprise et j’apprécie d’ores et déjà ses qualités humaines, il est très à l’écoute et très au courant de ce que les personnes atteintes d’hyperacousie vivent au quotidien. Cela me conforte dans mon espoir naissant. Je m’organise avec mes parents pour la garde de mon fils et je rappelle Yves Bonneyrat un jour plus tard pour fixer un calendrier de sessions suite au bilan. Le premier confinement a décalé le début de ma thérapie à la mi-mai 2020.
Le vendredi 15 mai 2020, je rencontre enfin Natacha Chetritt-Bonneyrat pour un bilan riche et intense qui durera environ cinq heures. Je suis tout de suite saisie par la qualité de son écoute, sa vivacité d’esprit, son professionnalisme et son implication qui me seront confirmés tout au long de la thérapie. J’ai confiance et je suis persuadée d’être au bon endroit avec la bonne personne pour entamer mon chemin vers la guérison.
Le lundi 18 mai, je suis très angoissée avant la première écoute au casque. J’ai peur que ce soit trop fort. Je crains de trop souffrir et que la douleur dure, ce que je vis au quotidien depuis quatre ans. Yves Bonneyrat m’accueille et m’accompagne avec tellement de bienveillance juste avant cette première séance que je me dis immédiatement : « Avec ces deux personnes-là, je suis vraiment entre les meilleures mains qui soient, je vais m’en sortir ! Enfin j’espère ! ». La première écoute se passe bien. Ce n’est pas trop fort. Je suis surprise et soulagée ! Les séances s’enchaînent, avec des hauts et des bas concernant les douleurs, mais je tiens le coup car je sens qu’un travail s’opère lentement mais sûrement.
Deux semaines après mon début de thérapie, je constate déjà une amélioration, en faisant mes courses à la Rochelle : Les bips des caisses ne me blessent plus autant les oreilles. Au retour chez moi, après trois semaines de thérapie, je constate un changement très net dans mon quotidien : je peux enfin manipuler de la vaisselle et des couverts sans bouchons, chose impensable avant la thérapie. Discuter avec mon entourage devient plus agréable. Je suis moins sur le « qui vive » et je souffre moins souvent et moins intensément. Mon espoir se consolide. Mon moral remonte !
Après la première session, j’ai gagné 15 décibels, puis 10 décibels après chaque session jusqu’à la sixième, où mes seuils de tolérances étaient quasiment normaux. Mes acouphènes sont légers depuis le départ, ils augmentaient parfois en cours de session ou dans les jours qui suivaient, puis redescendaient à un niveau très supportable. Émotionnellement, cela a pris un peu plus de temps que « mécaniquement ». J’ai fini ma thérapie fin avril 2021 et je n’ai cessé de progresser depuis, au fil des mois.
Fin mai 2021, j’ose enfin participer à nouveau aux repas de famille, auxquels je ne pouvais plus assister depuis 5 ans ! C’est peut-être ce qui m’a le plus manqué depuis juin 2016.
Depuis septembre 2021, je prends des cours de chant traditionnel, en breton. Cela me permet de repousser un peu mes limites dans le plaisir du chant et de la convivialité, progressivement, et j’observe une évolution significative. Je crains de moins en moins les sons forts et cela renforce ma confiance en moi, ce qui est la clé pour continuer à progresser !
Comme de nombreuses personnes qui, comme moi, sont sorties de l’enfer de l’hyperacousie grâce à la méthode ØREBLUE®, je ne remercierai jamais assez Natacha Chetritt-Bonneyrat et son mari, qui m’ont apporté l’aide précieuse dont j’avais besoin, avec un professionnalisme et une bienveillance tout à fait remarquables.
J’encourage toute personne souffrant d’hyperacousie à se lancer dans cette grande aventure de la guérison à leurs côtés !
Courage à tous.
Reprenez espoir, car la possibilité de sortir de l’hyperacousie existe grâce à la méthode ØREBLUE®.
Je vous souhaite le meilleur.
MERCI à Natacha et à Yves Bonneyrat pour leur implication et leur soutien sans faille.