Madame Brigitte V. – Retraitée
13 ans d’enfer, c’est le nombre d’années que j’ai vécu en étant touchée par une hyperacousie et deux acouphènes apparus en 2006, j’ai alors 50 ans. Au début, suite à un burn out, je n’ai pas compris ce qui m’arrivait, tous ces décibels qui venaient m’assaillir, m’agresser, me torturer sans relâche mais la réalité était bien là, je ne supportais plus aucun bruit, même le son de ma propre voix et encore moins le chant d’un oiseau.
Alors commence le long chemin de consultations auprès d’ORL, de bilans otoneurologiques et d’imageries. La conclusion est sans appel, personne n’est capable de me donner une explication sur le dysfonctionnement de l’hyperacousie; son origine, son mécanisme, sa guérison, la seule une piste pouvant m’apporter un peu de bien être est alors une ordonnance d’anti dépresseurs, anxiolytiques, somnifères et un arrêt de maladie.
Tout doucement, je me laisse glisser jusqu’à toucher le fond: je fais une croix sur le métier que j’adorais, je fais le deuil de ma vie sociale, culturelle et sportive, le deuil de ma vie de famille. Après plusieurs années de mal être, je finis par adapter mon quotidien pour remonter à la surface: consultations auprès de thérapeutes, relaxation, méditation et lecture, cette dernière étant pour moi, le seul moyen de m’évader, de sortir de ma prison dorée. Je vis entre les 4 murs de ma grande maison et les 4 murs de mon grand jardin que je prends soin de cultiver pour connaître l’apaisement.
Je n’ose plus sortir de peur de me faire surprendre par les décibels que je ne peux gérer qui vous tombent dessus comme la lame de fond qui vous prend par derrière sans l’avoir vu venir: la sensation d’être engloutie par la violence des décibels et par l’incompréhension du monde qui vous entoure. Peurs, angoisses, phobies, crises de panique, tel est mon quotidien dès que je franchis la porte.
Puis, vient le miracle, un ami me confie un article de presse paru dans une revue de médecine alternative attestant la guérison d’un jeune trentenaire hyperacousique venu de Belgique.
Mon sang ne fait qu’un tour, la guérison serait-elle possible ? Oui, à La Rochelle auprès de Madame Natacha Chetritt- Bonneyrat à son Institut. Je découvre le site Hearing Institute of Resources, je bois chaque mot. Serait il possible que le chiffre 13 porte chance ? Je lis et relis, ma décision est prise, je fonce. Je décroche le téléphone, Monsieur Bonneyrat m’accueille avec beaucoup d’empathie et de compréhension, répond à mes dernières questions, le rendez-vous est pris pour le bilan et pour fixer le calendrier des 3 sessions du protocole dédié à l’hyperacousie. Je cherche une location en dehors de La Rochelle car là encore c’est un problème, se retrouver au calme, fuir le centre ville se sentir en toute sécurité. Je trouve une petite maison, je réserve les 3 périodes, la boucle est bouclée, » ya pu qu’à… ».
En 4 heures avec Natacha, j’en apprendrai bien plus qu’en ces 13 ans d’errance, Natacha est une mine d’or de connaissances, je me sens écoutée et comprise, tout devient limpide et clair pour moi, je suis prête. Les différentes mesures sont faites, hyperacousie, acouphène, perte d’audition, Natacha met le doigt sur l’origine possible de tout ce mal être auditif exprimé et m’explique que cette partie émotionnelle va être travaillée par différentes techniques, outils et méthode de travail, en rendez vous auprès d’elle à chaque session.
J’entame ma première session en septembre 2019, Natacha me fait travailler, j’avance et l’horizon s’éclaircit, l’impression d’élaguer ce chemin qui était encombré, la lumière commence à apparaître. J’effectue mes sessions avec beaucoup de motivation, de plaisir d’écoute des bandes son, aucune angoisse, les séances se terminent toujours avec un échange bienveillant de la part de Monsieur Bonneyrat. J’échange avec d’autres personnes en thérapie, une amitié se lie et reste encore aujourd’hui bien présente.
De session en session, les progrès sont mesurables tant par les outils de mesure que par la réalité qui me devient à nouveau plus tolérable, plus familière avec les décibels, je réapprends à vivre et à sortir de chez moi, je découvre un nouveau monde, Natacha m’équipe d’appareils auditifs pour compenser la perte d’audition, un confort de plus . Il me faudra 4 sessions avec une pause de 6 mois, je termine en juin 2020 victorieuse de savoir que je peux aborder l’extérieur avec des oreilles réparées et avec des acouphènes qui ont disparu, qu’il me faudra continuer à être persévérante et avoir l’âme d’une guerrière, ne rien lâcher.
Mais l’histoire n’est pas finie, mes phobies me rattrapent, les décibels me font peur, je n’ose pas me jeter dans le grand bain, j’ai l’impression de faire une marche arrière, de traverser à nouveau la tempête. Tout ce travail avec Natacha pour en arriver là, Non !. Je reprends mon courage à 2 mains et décide d’entamer une thérapie cognitive et comportementale pour venir à bout de cet état de panique, il me faudra 8 mois pour retrouver confiance en moi. Parallèlement, je constate que mes oreilles continuent d’évoluer sur ces 2 dernières années 2020/2022, j’atteins enfin ma zone de confort qui me permet d’oublier les décibels ambiants quelque soit la situation et je peux enfin parler de guérison et crier Victoire.
Sans le professionnalisme de Natasha, sans la bienveillance de Mr Bonneyrat, sans la méthode Øreblue, sans toutes ces séances de travail et d’échanges, sans cette confiance mutuelle, ce chemin n’aurait été possible. Un immense merci à vous deux et toute ma gratitude pour ce parcours.