Hyperacousie – Christine C. – Conseil en entreprise
Je viens de terminer ma 5e session pour une consolidation des acquis.
J’ai repris le train sans aucune appréhension de tous ces bruits qui les mois précédents heurtaient mes oreilles si sensibles : bruit des portes, voisins bruyants, consignes des contrôleurs à chaque arrêt… Je me sens guérie, ma courbe de tolérance aux bruits est parfaitement à sa place, je vais enfin pouvoir à nouveau dire OUI à la vie, tout en sachant que je dois encore travailler sur le plan émotionnel. Après presque trois ans d’hyperacousie, j’associe toujours certains bruits à la douleur, la peur est parfois présente et je reste en contrôle de mon environnement. Ce travail, moi seule, peux le faire et je sais aujourd’hui que je vais y arriver, en faisant les exercices donnés par Madame Bonneyrat, quotidiennement, graduellement et suffisamment longtemps. Une dernière discipline pour être totalement libérée de ce cauchemar.
Mon hyperacousie s’est déclarée en mars 2022 soudainement en pleine rue à une période où j’étais stressée par le travail, par l’épidémie de Covid, par la 3e dose de vaccin que j’ai dû faire pour des obligations professionnelles à un moment où j’étais très fatiguée… plus quelques soucis familiaux. Trois semaines plus tard, les acouphènes sont apparus d’abord côté gauche uniquement puis côté droit après une séance chez le dentiste.
Et là a commencé un parcours de recherche du thérapeute pour soigner une pathologie qui m’était totalement étrangère. Je ne supportais plus les bruits de motos et de scooters, ma machine Nespresso, les couverts qui s’entrechoquent, les cris des enfants et des ados, les portes qui claquent, les gens qui parlent fort… et un ravalement de mon immeuble en prime. Un enfer au quotidien !
J’ai commencé dès les premiers symptômes de l’hyperacousie par consulter mon ORL. Quoique très compétent et à l’écoute, il m’a dit je ne sais pas faire ; le second a dédramatisé en me disant que ça passerait avec le repos ; quant au 3e, qui est pourtant reconnu comme une sommité médicale des troubles auditifs, il m’a dit textuellement « il y a pire, il faudra faire avec… » et m’a donné quelques conseils mais pas d’espoir. En même temps j’essayais les médecines alternatives, acupuncture, ostéopathie crânienne, magnétisme, …, rien n’y faisait. Je vivais un calvaire qui avait un impact sur ma vie sociale et ma vie professionnelle.
Enfin fin juillet, j’ai rencontré un psychologue spécialiste du sujet qui m’a beaucoup aidée, car pour la 1ère fois j’entendais que ce n’était pas irréversible. Nous avons entamé un travail qui a duré un an, je faisais des progrès, j’étais plus apaisée mais je ne guérissais pas. C’était très dur, je me sentais seule, démunie et mal comprise malgré les efforts précieux de mon entourage mais l’espérance de la guérison restait présente.
C’est alors que ma décision a été prise, j’avais déjà trouvé des informations sur ØREBLUE mais j’avais souhaité me faire soigner près de chez moi pour des commodités professionnelles et le résultat était clairement décevant. J’ai pris rendez-vous fin 2023 pour un bilan fixé le 26 janvier 2024 qui a confirmé l’hyperacousie de manière précise et j’ai su immédiatement que Natacha Chettrit Bonneyrat allait me guérir. Sa parfaite connaissance de la pathologie, son sérieux professionnel, la prise en compte du facteur émotionnel…Tout me parlait.
J’ai commencé la thérapie le 4 mars et après chaque session en rentrant chez moi et en me confrontant à mon quotidien je voyais les progrès, mes proches me le disaient, et je savais que j’allais m’en sortir.
Aujourd’hui, je reprends ma vie enrichie de ces mois de combat qui m’ont appris sur moi plus que mes expériences passées. L’hyperacousie est une maladie sournoise car invisible, elle n’est pas connue, pas suffisamment reconnue par le corps médical…et le mot ‘enfermement’ n’est pas trop fort pour expliquer ce que j’ai ressenti.
Par ce témoignage, je veux remercier de tout mon cœur Madame Bonneyrat pour son écoute, son accompagnement et son soutien sans faille, particulièrement dans les moments difficiles, son professionnalisme bien évidemment sans oublier son humour. Elle consacre son temps, son énergie, ses recherches à ses patients et je n’oublierai jamais qu’elle m’a sortie de cet enfer. MERCI !
Je veux remercier également Monsieur Bonneyrat pour son accueil chaleureux, sa bienveillance, sa disponibilité, toujours prêt à répondre à la moindre question avec le sourire.
Nietzsche disait « il faut porter encore en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante ». Cette étoile est là et je compte bien en profiter.