acouphène
envahit inexorablement
Acouphène
quand le silence devient un rêve
Avec une exposition aux sons exponentielle dans notre société actuelle,
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’alarme du nombre croissant de personnes qui seront affectées par des troubles auditifs.
Selon la dernière étude réalisée par l’OMS et publiée en mars 2021, 2,5 milliards de personnes,
soit 1 personne sur 4 à travers le monde souffrira de troubles de l’audition à l’horizon 2050.
Quels sont les symptômes de l’acouphène
Toute maladie requiert une présence médicale. Seul un médecin est habilité pour la diagnostiquer. Ainsi, la complémentarité, l’ouverture, l’intelligence mises en commun, offrent plus de chances de guérison que n’importe quelle démarche isolée.
Pour Natacha Chetritt-Bonneyrat, l’acouphène est le signal émis par la sphère auditive indiquant la présence d’une réponse à un traumatisme émotionnel qui s’est progressivement renforcée jusqu’à devenir une habitude inconsciemment encombrante.
En préambule, il faut réfuter l’idée selon laquelle les symptômes d’acouphène sont la manifestation d’un système auditif affecté par une lésion irréversible et « qu’il vous faudra vivre avec » ou « qu’aucune solution n’existe » comme il est très souvent asséné (sauf cas particuliers définis par des critères médicaux stricts).
La théorie « des cellules mortes » est heureusement inexacte sans quoi aucune personne au monde ne parviendrait à se séparer de son acouphène.
Les symptômes qui affectent le patient acouphénique sont multiples sans que pour autant ils ne se manifestent tous simultanément chez un même sujet.
On notera ici les plus communément évoqués, d’ordre physique :
– Gêne auditive pouvant aller jusqu’au sentiment de perte d’audition
– Sensation d’être dans le brouillard
– Céphalée
– Nausée et vertige
– Fatigue chronique
– Tensions musculaires dans d’autres régions de la tête ou de la nuque
– Altération de la qualité du sommeil
– Difficulté de concentration
– Hyper-mentalisation
– Troubles obsessionnels
Ceux qui relèvent du désordre émotionnel :
– Perte de joie de vivre « la vie devient sombre, elle n’a plus aucun sens »
– Problèmes comportementaux « solitude, repli sur soi-même, enfermement physique et mental » souvent par peur de déranger
– Troubles relationnels « le sujet se sent rejeté, exclu, incompris du corps médical et de son entourage proche »
– Troubles d’anxiété et état dépressif « le sujet se voit sans solution, un parcours de solitude que beaucoup qualifient comme une descente aux enfers »
– La personne se sent envahie, submergée, dans l’impossibilité de se concentrer sur autre chose
– Tout effort demande beaucoup d’énergie à l’image d’un marathon à courir
– L’impuissance est le maître-mot
– Toute communication est compliquée, comme filtrée par ce bruit
– La personne n’en peut plus de se battre, elle est habitée d’une colère intérieure contre cet étranger qui lui a enlevé le silence
– Elle peut se sentir coupable et retourner la colère contre elle-même
– Elle est séparée d’elle-même ne pouvant plus réfléchir calmement, librement
– Elle n’est plus libre d’écouter ou d’entendre ce qu’elle aime, tout ce qu’elle entend a la couleur de l’acouphène
– Elle est souvent dans l’obsession de vouloir contrôler cet intrus, invisible, impalpable, qu’elle seule perçoit
– Elle se sent sous pression telle une cocotte-minute prête à exploser
– Elle ne contrôle plus rien et se sent elle-même contrôlée
– Ses préoccupations sont celles des autres
– Elle a tendance à s’oublier
– Elle a l’impression d’être séparée d’elle-même
– Elle a le sentiment de ne pas exister
– Elle a le sentiment de ne pas être entendue
– Elle ne s’apporte pas d’attention et elle a le sentiment que personne ne lui en apporte malgré tout ce qu’elle fait pour les autres
– Elle se cherche
– Elle a tendance à tout prendre pour elle-même comme argent comptant
– Elle a souvent un petit vélo dans la tête avec le besoin de débrancher la prise pour arrêter de réfléchir ou de penser souvent de façon désorganisée
– Elle est presque toujours dans l’action
– Elle est sensible voire hypersensible
– Elle est attentive à tout ce qui l’entoure (sons, images, odeurs…)
Quels sont les traitements et les solutions pour soigner les acouphènes
Comme le souligne le Docteur Bruno Pannetier, « il est difficile de parler de médicaments pour l’acouphène qui est avant tout un symptôme. Or traiter un symptôme, ne signifie pas traiter la cause. Il est effectivement possible de soulager un patient avec des médicaments, mais cela ne signifie pas qu’on le guérit… Je vous incite dans la mesure du possible à utiliser les médicaments pour traiter les conséquences des acouphènes comme des aides : la règle étant la prescription minimale ».
Nous reprendrons l’expression du Professeur Bruno Frachet considérant les médicaments comme « des béquilles provisoires ». (source France Acouphènes)
Aux traitements classiques au sein desquels figurent notamment les médicaments de type vasodilatateurs, antidépresseurs, anticonvulsifs, antiépileptiques, anxiolytiques, on trouve également la chirurgie seulement réservée à des opérations de neurinome (cancer du nerf auditif) ou à des anomalies vasculaires accessibles et particulièrement à l’otospongiose (oreille moyenne).
On notera également l’existence du caisson hyperbare, traitement en immersion dans de l’air enrichi en oxygène, procédé dont l’efficacité est démontrée surtout dans les premières heures suivant la manifestation des acouphènes.
Associé à des pertes déjà moyennes, notamment sur les graves, l’appareillage auditif quant à lui peut suffire à supprimer le signal « acouphène » par effet de masquage, uniquement pendant le port des aides auditives, et dans quelques cas très rares, à le faire disparaitre.
Certains sujets se tourneront vers des médecines naturelles et énergétiques du type : acupuncture, auriculothérapie, sophrologie, aurithérapie, réflexothérapie, ostéopathie, homéopathie, hypnose, phytothérapie, kinésiologie, chiropractie, méthode Tomatis, dont les bénéfices n’ont pas été évalués mais permettent néanmoins au sujet de mieux appréhender ses états de stress.
Les traitements ou thérapies précités ne peuvent au mieux, qu’intervenir dans l’aide à la gestion du stress, à la défocalisation voire à l’atténuation de la perception du symptôme et seulement, dans quelques exceptions, le faire disparaitre car elles s’attaquent uniquement à la partie visible, le symptôme ou à ses conséquences.
A contrario, le protocole thérapeutique ØREBLUE® mis au point par Natacha Chetritt-Bonneyrat, agit sur la cause, le « terrain » comme dirait Pasteur en se servant du symptôme, car comme l’ affirmait Carl G. Jung « La maladie contient l’Or que tu trouveras nulle part ailleurs ». Retrouvez des cas cliniques de patients en vidéo.
Prenez l’iceberg pour comparaison, la partie émergée est la partie visible correspondant au symptôme qui vous permet de savoir qu’il y a un problème. La partie immergée quant à elle, invisible mais beaucoup plus vaste représente la cause, le fameux « Terrain » selon Pasteur, elles sont l’une et l’autre indissociables. Par conséquent grâce à « l’Or » de la maladie, on trouve la cause originelle et le lien indéfectible qui les unit.
C’est en prenant en considération l’ensemble des éléments que Natacha Chetritt-Bonneyrat obtient des taux de satisfaction très élevés dans la diminution, voire l’élimination, des symptômes d’acouphènes grâce au protocole thérapeutique ØREBLUE®.
Quelle est la conduite à tenir par un patient souffrant d’acouphène
L’apparition d’un symptôme d’acouphène, relève d’une urgence médicale et il est impératif de consulter en première intention les services de médecine ORL sans délai. Les causes pathologiques peuvent nécessiter une prise en charge immédiate en milieu hospitalier.
Il est médicalement impossible, lors de la survenance des symptômes d’acouphène, de préjuger si nous sommes en présence d’un épisode éphémère ou d’un phénomène qui s’installera durablement pour donner naissance à ce que nous qualifierons de « pathologie chronique invalidante ».
On insistera sur la prédominance de niveaux sonores très élevés à notre époque et le fléau des traumatismes qu’ils engendrent, affectant sans distinction toutes les générations.
Il est donc primordial pour le sujet souffrant d’acouphène d’éviter de s’exposer à des niveaux d’intensité élevée, qu’ils proviennent d’une activité professionnelle ou émanent d’un loisir.
Il est conseillé de recourir à l’utilisation d’obturateurs antibruit uniquement si l’exposition aux bruits est inévitable.
Outre l’observance d’une bonne hygiène sonore, la pratique d’une activité physique permettra la réappropriation de son corps et favorisera l’évacuation du stress propice à l’augmentation de la perception des acouphènes.
Il sera également intéressant d’apprécier l’impact que les pratiques alimentaires peuvent avoir sur les acouphènes, et si notamment la suppression des sucres rapides et synthétiques (gâteaux, chocolats, bonbons…) des boissons alcoolisées ou excitantes (thé, café, soda, boissons énergisantes…) des habitudes de consommation entraine une amélioration des symptômes.
Il peut être recommandé de ne pas vivre dans le silence, mais de privilégier l’écoute d’un fond sonore afin de masquer la présence de l’acouphène.
On notera par ailleurs, qu’il est essentiel que l’acouphénique maintienne une bonne intégration sociale et veille à ne pas s’isoler.
Important, il est impératif d’avertir votre médecin que vous souffrez d’acouphènes afin que dans la mesure du possible, il n’ait pas recours à la prescription de médicaments ototoxiques ou autres qui seraient dits susceptibles d’en provoquer l’augmentation.
Qu'est-ce qu'un acouphène
Acouphène est un mot qui puise ses origines dans le grec ancien (Akouein «entendre» et Phainein «apparaitre»). Les Ango-Saxons, quant à eux, utilisent le terme de Tinnitus (bruit).
L’acouphène est un symptôme clinique révélateur d’une stimulation anormale du système auditif caractérisée par la perception d’un son chronique en l’absence de source sonore extérieure et que seul le sujet affecté perçoit de façon intrusive.
Sa présence peut se manifester indépendamment unilatéralement, bilatéralement ou être décrite comme perçue au centre de la tête et être entendue de manière continue ou intermittente à des niveaux d’intensité et de fréquence variables.
De plus, les cas de patients présentant des acouphènes de multiples fréquences sur une même oreille sont fréquents.
L’acouphène peut revêtir différentes sonorités décrites comme : un sifflement pur, un bruit de grillon, de cigale, voire d’abeille, le sifflement de l’autocuiseur, le bruit du vent, d’une cascade, des vagues, le grésillement d’un appareil électrique, le tintement des cloches…
On notera que le plus souvent les acouphènes sont d’une intensité très faible, inférieure à 10 dB, élément qui contraste avec le retentissement psychologique parfois très important chez certains sujets.
Nous vous proposons une définition de l’acouphène recueillie, d’un de ses patients, par le docteur Joël Waterkeun. (France Acouphènes / hors-série / état des lieux sur les acouphènes 2010/2011) qui décrit très bien l’acouphène dans toute sa puissance.
L’acouphène est « une douleur muette » difficile à décrire, à partager, source de focalisation intense par notre cerveau, déstabilisant, déstructurant, avec son cortège de signes neurologiques, psychologiques et parfois même psychiatriques. L’acouphène provoque chez certains patients de graves déséquilibres psychologiques.
Quels sont les types d’acouphènes
On distingue deux types d’acouphènes selon qu’ils puissent être détectables au stéthoscope par le médecin (Acouphènes objectifs) ou uniquement entendus par le sujet (Acouphènes subjectifs).
Les acouphènes objectifs sont excessivement rares et traduisent ou une anomalie vasculaire (on parle alors d’Acouphènes Pulsatiles) ou d’une contraction anormale de muscles de la sphère ORL ou de défauts structuraux de l’oreille interne. On parlera alors d’Acouphènes Non-Pulsatiles.
Acouphènes objectifs Pulsatiles
Ils sont liés à l’augmentation ou à la modification du passage du flux sanguin dans les vaisseaux situés à proximité des oreilles et suivent donc le rythme cardiaque et le pouls. Ils sont aussi souvent majorés par l’activité physique, les mouvements de tête, ou les états d’anxiété et sont perçus comme des souffles ou des cliquetis d’intervalles réguliers. Ils peuvent être la résultante de lésions artérielles, d’anomalies veineuses, d’hypertension artérielle ou intracrânienne, d’otospongiose ou d’origine tumorale et doivent, par conséquent, donner lieu à des investigations approfondies.
Acouphènes objectifs Non-Pulsatiles
Ils sont d’origine mécanique, nous retiendrons, la béance tubaire et certaines contractions articulaires ou musculaires.
Acouphènes subjectifs représentent plus de 95% des acouphènes et sont d’une tout autre nature. Leur origine peut se situer à n’importe quel niveau des voies auditives, depuis l’oreille externe jusqu’au cerveau, l’origine la plus fréquente étant la cochlée.
Ils ont pour origine un trouble fonctionnel situé sur la voie auditive qui est interprété par le système nerveux central comme un bruit, ils peuvent être associés à une pathologie otologique ou définis comme acouphènes idiopathiques en l’absence de cause diagnostiquée.
Les acouphènes peuvent survenir à n’importe quel âge, néanmoins, les études démontrent la prédominance d’une apparition de l’acouphène concomitante avec l’augmentation de l’âge des patients, l’acouphène étant dans ce cas étroitement lié à la perte d’audition due au vieillissement (presbyacousie).
Toutefois, il existe des acouphènes infantiles dont les patients, sous une note de normalité, n’ont jamais fait état et qui en témoignent une fois devenus adultes.
Quelles sont les causes identifiées dans la survenance d'acouphènes
Liste des causes de survenance des acouphènes les plus fréquentes, établie par
le Professeur Bruno Frachet
CLASSIFICATION PRAGMATIQUE
01 – Traumatismes sonores | 19 – Boucles V/VIII |
02 – Otospongiose | 20 – Neurinome du VIII |
03 – Catarrhe tubulaire, otite séreuse, labyrinthite | 21 – Problèmes psychologiques en dehors de la dépression |
04 – Suspicion de dysfonctionnement de l’ATM (Articulation Temporo Mandibulaire) | 22 – SAS (Syndrome Apnée du Sommeil) |
05 – Traumatisme crânien | 23 – Sténose du conduit externe, exostoses |
06 – Surdité brusque | 24 – Implication des muscles de l’oreille moyenne |
07 – Anomalie relevant de la médecine interne | 25 – Problèmes neurologiques complexes |
08 – Mauvaise nouvelle, deuils | 26 – Migraine |
09 – Hypo ou hypertension artérielle | 27 – Implication de l’aspirine |
10 – Oreille interne | 28 – En rapport avec le cycle hormonal |
11 – Étiologie cervicale | 29 – Souffle carotidien perçu |
12 – Acouphène post-opératoire otologique | 30 – RGO (Reflux Gastro-Œsophagien) |
13 – Audition normale | 31 – Rétraction tympanique |
14 – Dépression | 32 – Anesthésie générale |
15 – Suspicion de fuite péri-lymphatique | 33 – Anesthésie péridurale |
15 bis – Problème LCR (Liquide Céphalo Rachidien) | 34 – Thyroïde |
16 – Ototoxicité | 35 – Stress |
17 – Pathologie identifiée de l’oreille moyenne | 50 – … |
18 – Acouphène en position couchée (sieste) | 100 – La presbyacousie |
Quelles sont les conséquences des symptômes d'acouphènes
Le ressenti des acouphènes est extrêmement variable et subjectif d’un sujet à un autre selon qu’il soit perçu comme une simple gêne ou une intrusion permanente et invalidante impactant la qualité de vie quotidienne.
La détresse qu’induisent les acouphènes chez les sujets affectés témoigne d’une modification considérable de leur perception du schéma initial de vie à laquelle le conjoint se trouve souvent associé avec la suspicion et l’angoisse d’être confronté à une maladie grave qui vont se verbaliser par un questionnement obsédant tel que:
« Vais-je en mourir ? Ai-je une tumeur ? Vais-je devenir fou ou sourd ? Ce bruit va-t-il encore augmenter ? »
En effet, la méconnaissance et l’incompréhension au premier chef de ce symptôme, engendrent des hypothèses des plus inquiétantes. Ce sentiment est renforcé par la complexité que revêtent les acouphènes et la difficulté pour le corps médical souvent mis en échec à poser un diagnostic précis permettant si ce n’est de rassurer, au moins d’expliquer.
En outre, l’impuissance d’une partie du corps médical face aux acouphènes donne encore trop souvent lieu à une réponse du type « Ce n’est pas grave, on ignore comment cela évolue, de toute façon il n’existe aucun traitement, alors rentrez chez vous il vous faudra vivre avec » fin de citation.
Il faut en revanche souligner l’extraordinaire travail effectué par certains médecins ORL, collectifs et équipes multidisciplinaires cherchant sans relâche et informant sur cet intrus indésirable.
Il n’en demeure pas moins que pour certains patients acouphéniques déjà en proie à un profond désarroi, viennent s’ajouter le sentiment de mépris ou de scepticisme provenant de l’attitude de leur famille, de leur amis et parfois même du corps médical.
Ce désarroi peut alors se transformer en résignation, le point ultime, entrainant le sujet vers la dépression. On peut retrouver une même corrélation chez le conjoint due au retentissement sur son couple.
Outre les modifications manifestes qu’engendrent les acouphènes, sur la répartition des tâches dans le foyer mais aussi sur les relations socioprofessionnelles, ils induisent bien d’autres « souffrances » souvent plus insidieuses.
Le manque de silence perturbe l’équilibre biologique du sujet. La qualité du sommeil est altérée et l’on observe également des retentissements sur les comportements alimentaires et psychologiques. Progressivement des difficultés de concentration et une diminution de la vitalité s’installe, rendant de fait l’acouphénique plus sensible aux manifestations émotionnelles (angoisse, stress, anxiété, dépression…).
Épuisé et impuissant face à l’insoluble, l’acouphénique peut alors développer une mésestime de soi ainsi qu’un sentiment de dévalorisation.